
Pour la vingtième édition, le "Rock dans tous ses etats" nous offre, cette année encore, une programmation riche et variée, dans une atmosphère chaleureuse et conviviale. J'arrive donc, pas trés en avance, comme d'habitude. Le premier concert est presque terminé (il sagit de Mr Lab), et la scène B commence à s'agiter. C'est un groupe local, puisqu'il vient du Havre, Les "DickyBird". Un groupe survitaminé, mené par une petite blonde qui me fait penser à du Sonic Youth. Vraiment sympa à regarder. Le grand moment sera l'interpretation de leur chanson phare, une chanson calibré pour les passages radio et TV, leur Tube : "Enculé". 30 minutes c'est vraiment trop court.
Sur la scène A, c'est au tour des p'tits français de Tahiti 80, accompagné de deux musicos additionnelles. De habitués des lieux. Le concert sera principalement axé sur leur dernier album "Wallpaper for the Soul". Leurs chansons pop ne sont franchement pas révolutionnaire, mais c'est toujours sympa de nous détendre au son de ballades anglosaxonnes. Alors qu'on annonce qu'un groupe surprise sur la scène B, nous partons découvrir un talent vraiment exeptionnelle au Banana Club (la troisième scène). Jeffrey Lewis, joue en effet un folk proche de ses idoles, mais avec une pointe d'originalité en plus. Le moment fort sera l'interpretation d'une de ces chansons, le tout illustré par des dessins enfantins, nous plongeant dans ses belles histoires.
Retour sur la scène B ou se produit le fameux groupe surprise. Il sagit de Biffy Clyro, un groupe gallois de rock assez dur (mais pas trop bourrin). Le trio joue et un mur de son nous frappe en pleine gueule, alors que le chanteur Simon Neil, chante son rock à tendance alternatif. Un groupe intéressant et proche des groupes que je vénérais il y a quelques années. Une bonne surprise pour moi, mais j'ai l'impression que je suis l'un des seul à le penser.
Pas mal de bonne chanson : Toys Toys Toys, Choke, Toys Toys Toys', suivi de '27', 'The Ideal Height', "Joy.Discovery.Invention', 'Eradicate The Doubt' puis 'Questions & Answers' , '57', 'Justboy' et 'Now The Action Is On Fire!'
Dommage que leur set ai été en même temps que celui de Jeffrey Lewis.
Retour sur la scene A avec un groupe que j'ai déja vu sur scène, en première partie de Tryo; il sagit de La Rue Kétanou. Le trio français aura droit à 50 minutes de concert. La set list sera à peu prés la même que celle de 2002, agrémenter de quelques nouvelles chansons. Le set sera en parfaite harmonie avec l'ambiance chaude du festôche. Les joins tournent et les filles dansent. C'est vraiment sympa. Il ne manquait que quelques étoiles dans le ciel et un bon feu de camps.
Il est temps de rejoindre maintenant la scene B, ou un jeune chanteur allemand, Maximilian Hecker, va jeter un froid sur cette belle journée d'été. De belles ballades au piano, et des envolés lyriques qui n'atteignent pas la grande majorité des spectacteurs, resté en masse devant la scene A ou les Skatalites se préparent. C'est dans un trés bon français que la chanteur exprime, avec humour, son désarroi. "Pourquoi les gens ne viennent-ils pas ?" ...
Devant le peu de public, le jeune chanteur restera trés pro et nous fera un set assez remarquable, alors que les Skatalites font la balance et commence à jouer avec le public. De bien belles chansons d'amour qui séduira une bonne parti des gens présent. Malheureusement, il ne finira pas sa belle performance en finesse comme dans ses mélodies. Le chanteur exédé par les Jamaïcains, repartira en prononçant de beau jurons dans la langue de Goethe (Je ne connais pas l'allemand mais ça ne devais pas etre sympa).
Les Skatalites arrive donc (enfin, ils étaient déja là) et le public se réveille. La bande des papys jamaïcains on encore la patate. Le groupe nous livrera une bonne prestation de Ska, qui ressemble bien plus à du raggae accompagné de cuivres. Le concert est sympa mais 50 minutes, ça fait un peu long pour le reggae que je ne raffole pas. Une petit détour vers les Kebbab, une petite bière, et c'est reparti. Je me dirige vite fait dans le Banana club pour voir si quelques chose d'interessant se passe, mais j'en ressort aussitôt. La house, c'est vraiment pas mon truc...
Il est déja plus de 20 heure et la scene B voit apparaitre An Pierlé, une jeune et jolie inconnus (qui ressemble étonnement à Axelle Red).
La jeune chanteuse belge qui, malgrés le temps caniculaire, se délècle d'un thé brulant "Comme les Bédouins dans le désert", précise t-elle.
Comme chez Maximilian Hecker, le public est resté en masse devant la scene A. Assise sur une éspece de grose boule et derrière son pianio, la chanteuse enchainera les mélodies dans une gestuelle assez proche de Tori Amos, ou Kate Bush. Assez déjanté malgrés son regard timide. Génial reprise de Song 2 de Blur, à la sauce Pierlé. Assez sympa à voir mais tout le monde à déja le regard tournée vers la scène A ou Tricky doit se produire. Je ne sais pas du tout à quoi m'attendre.
An Perlé termine son set, qui a seduit un bon nombre de spectateurs, même si ce n'est pas tout à fait... ma tasse de thé!
Tout le monde se précipite vers l'autre scène
L'animal arrive entouré de son groupe et de sa chanteuse Constanza. Le premier titre sera une reprise des Cures, "Lovecats" à la sauce Trip Hop. Vraiment hallucinant. Mais au bout de deux minutes, c'est une coupure de courrant général qui arrive, laissant tout le monde sur le cul. Le groupe, et Tricky en tête, quitte la scène, sans un regard vers le public. Putain... ils ne reviendrons jamais... Deux minutes de flottement plus tard, la panne est résolue et le groupe reviens, le show peu continuer dans une atmosphere bien enfumé.
Les guitares résonnent et la bête se met à bouger. Vêtu d'un marcel qui fera tomber rapidement, Tricky aboie, de sa voix rude et rocailleuse, sur des chansons résolument rock. Accroché à son micro, les yeux révulsé, bougeant la tête comme un forcené, Tricky nous donne un show hardcore , brutal, bestial, noir, esquivant les coups comme un boxeur, les coups portés par ses propres démons. Entrecoupé par les mélodies de sa chanteuse Constenza, elle apportera un peu de grace, de charme et se sensualité à ce monde animal.
Le concert restera l'un des meilleur du festival.
Retour sur la scene B et petite surprise. Le groupe McLusty est absent et remplacé pas MASS. Inconnu au bataillon.
Un groupe de punk rock, un peu trop influencé par les Pistols, dont la chanteuse hurleuse ne fera pas deplacer les foules, malgrés son charisme indéniable. Sympa, mais sans plus.
C'est autour d'une autre étoile du Trip-hop d'investir la scene A. il sagit de Beth Gibbons, ex Portishead, accompagné à la guitare de Rustin Man ( Paul Webb, ex Talk Talk) . Malgrés le point commun avec Tricky, l'autre star du Trip Hop, c'est tout le contraire. Rien de bestial , rien de violent. Ici, c'est le de la grace, de la douceur qui s'eccoule à chaque chanson. Dans le public, c'est le calme absolue (à part un connard derrière moi, qui n'en a rien à foutre). "Mysteries", issue de son dernier album "Out of Season"," Tom the Model", "A funny time of year". la setlist est sans surprise mais est acceuillie avec joie. La chanteuse est formidable et parfaitement bien entourré (Adrian Utley, des Portishead à la guitare). Sa voix n'a jamais été aussi belle, crystaline. Le set se termine et la foule aclame la chanteuse, qui a l'air trés ému; C'est un triomphe. Le seul rappel de la soirée sera Candy Says des Velvet Underground, revisité à la sauce Gibbons, en total harmonie avec le public. Génial.
Retour pour la dernière fois sur la scene B, ou un groupe culte des 70', peu connus des festivaliés, fait son entré. Suicide, composé d'Alan Vega et Martin Rev, lunettes noires, tout de sombre vétu, commence leur éléctro punk malade. Une tourture sonore est imposé au spectateurs qui boudent le concert. Un clavier entêtant, des chants caverneux, syncopées qui monte tout droit au cerveau, là ou ça fait mal. Un set qui sera pourtant hypnotisant, qui restera dans les esprits. Leurs styles, leur attitude, est toujours la même qu'il y a 25 ans. Martin Rev, jouant de sa main droite sur un simple synthé, observant le public mal à l'aise. Alan véga, son micro à la main, parcourant la scène de long en large, en nous imbibant de paroles glauques et noires. Même si l'on ne retiendra pas les chansons du groupes, leur set reste le plus original, le plus authentique. Fascinant.
Pour la dernière fois, nous nous dirigeons vers la scène A, ou les têtes d'affiches arrivent, aprés une pause de vingt minutes en solidarité avec les intermitents du spectacle. Zebda, arrive donc avec leur bonne humeur et leur joie de vivre (contrastant avec le concert précédant).
Tout l'hippodrome se trémousse sur Le bruit et l'odeur, Y'a pas d'arrangement ! (spéciale dédicace au Medef !), Tomber la chemise et Motivés ! aucun tubes ne sera epargné. Et c'est sur cette joie de vivre et que je quitte le festival peu avant la fin du concert. Tout le monde est ravi, comme l'année dernière. Une vrai reussite. A l'année prochaine!
15H30 MR LAB Scène A
16H00 DICKYBIRD Scène B
16h30 TAHITI 80 Scène A
17H00 JEFFREY LEWIS Banana Club
17H15 Biffy Clyro Scène B
17H55 LA RUE KETANOU Scène A
18H00 KIMYA DAWSON Banana Club
18H45 MAXIMILIAN HECKER Scène B
19H00 AEON SEVEN Banana Club
19H25 THE SKATALITES Scène A
20H15 AN PIERLE Scène B
20H30 ÉLECTROCUTE Banana Club
20H55 TRICKY Scène A
21H30 DJ FEADZ Banana Club
21H50 M.A.S.S. Scène B
22H35 BETH GIBBONS & RUSTIN MAN Scène A
23H00 KRIKOR Banana Club
23H30 SUICIDE Scène B
00H00 ELLEN ALLIEN Banana Cub
00H20 ZEBDA Scène A
01H30 ATTILA PROJECT Banana Club
Dickybirds:
Doris Le Mat-Thieulen - guitare, chant
Stéphane Touboulic - basse
Jean-François Thieulen - batterie
Tahiti 80:
Médéric Gontier - guitare, chant, claviers
Pedro Resende - basse, claviers, percussions, chant
Sylvain Marchand - batterie, percussions, claviers
Xavier Boyer - chant, guitare, basse, claviers
La Rue Ketanou:
Florent Vintrigner : accordeon, guitare, chant
Olivier Leite : guitare, chant
Mourad Musset : guitare, chant
Tricky
Tricky - chant
Cotenza Francavilla - chant
Beth Gibbons & Rustin Mann:
Beth Gibbons: Chant
Paul Webb - basse, guitare
Adrian Utley (ex Portishead) - guitare
Lee Harris (ex Talk Talk) - Batterie
Simon Edwards - basse
Jason Hazeley-Smith - clavier
Clare Mactaggart - violon
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