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John Cale, 11 Fevrier 2013, Espace F. Mitterand, Canteleu (76)

Sa visite en 2011 n'était pas passée inaperçue, et, malgré sa dizaine de dates à travers le pays, j'avais trouvé le moyen de le rater. Heureusement, le musicien de génie est de retour pour une série de six concerts, dont un à Canteleu, dans la banlieu Rouennaise. Aprés avoir cherché ce fameux Espace François Mitterand, j'arrive à proximité d'une salle de spectacle, d'ou me provient une musique que je connais bien. Hedda Gabler et son fameux "Down in all her miseryyyyyy". Ai-je raté des chansons.... A peine dix minutes de retard..... J'entre donc dans cette salle, pleine à craquer. Plus de places assises, je reste donc debout dans cet l'escalier à gauche de la scène. A première vu, le public semble agé. Les cheveux gris se mèle à l'odeur de naphtaline. Quelques gamins viendrons plus tard, et s'installerons prés de moi. Sur scène, John Cale, derrière son clavier, termine son Hedda Gabler, accompagné d'un guitariste, d'un bassiste et du batteur. Le public semble ravi. Pas de crise d'hysterie ou de hurlements. Le public est plutôt trés soft ce soir. Méche rose sur sa crinière blanche, à 70 balais, Cale semble plutôt avoir bien vieilli. Aprés avoir introduit sa seconde chanson, le chanteur commence le génial Captain Hook. Souvenir des 70'. Chaques chansons sera d'ailleurs nommées avant son interpretation; une interpretation plutôt conforme à la version original, ce qui me surprend. Je pensais que le bonhomme était du genre à dépouiller, à démolir ses propres compositions. Les vieux titres font place aux nouveautés. "December Rain", issu de son dernier album Shifty Adventures in Nookie wood sonne assez bien. Les chansons s'enchainent donc, des vieux titres, d'autres plus récents, mais aucun tube. De toute évidence, le musicien ne fait pas dans la facilité. Pas de "Paris 1919", ou sa fameuse reprise de Cohen "Halleluja"... celle que pompa Jeff Buckley. Le membre fondateur des Velvet Underground ne nous balancera donc aucune chanson de son ex groupe, et préferera nous chanter une demi-douzaine de son dernier album (December Rain, Living With You, Wanna Talk 2 U, Scottland Yard, Face to the Sky, Nookie Wood). Mais là ou l'artiste nous surprend vraiment, est sa facilité à enchainer les instruments. Clavier, guitare séche et éléctrique, violon. Impressionnant. Visage patibulaire, le vieux s'énerve quant un flash apparait dans le public, et pointe le malheureux avec son archet. Le gallois est vraiment un musicien à part, avec sa mine inquiètante, mais reste toujours passionnant. Un repertoire à découvrir d'urgence et des chansons à découvrir en live, ce qui leurs offrent une nouvelle dimension. Que du bonheur en entendant la légère Satellite Walk, la géniale Cry, la Springsteenienne Guts, ou encore la sublime Whaddya Mean By That. ' Et, malgré le son un peu trop lourd (une basse bien trop imposante), le show fut largement à la hauteur de sa réputation . John Cale - chant, guitare, violon, clavier Dustin Boyer - Guitare Joey Maramba - basse Alex Thomas– Batterie

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