
Ce n'est pas tout les jours qu'une légende vivante du Rock'n Roll viens en France, et ce n'est pas tout les jours qu'un chanteur interessant viens à Beauvais, ville sinistrée.
En cette année 2005, il est vrai, il ne reste plus beaucoup de chanteur vivant ayant participé à la création du rock; mais ce soir, vendredi 18 mars, nous allons voir l'un de ces derniers dinosaure: Chuck Berry.
Nous entrons dans salle à la bourre, comme d'habitude. La première partie (la seconde en vérité) viens de commencer. Il sagit du Norvégien Bjorn Berge.
Nous nous asseyons dans les tribunes, en haut à gauche de la scène. Pas de fosse ce soir, la copine ayant mal aux pieds.
Bjorn Berge est seul sur scène, assis sur une chaise, entouré de trois guitares et d'une boite à percus posé à ses pieds.
L'homme, un costaud au gros tatouages, secoue ses cordes comme un malade et nous chante quelques chansons de ses albums ainsi que plusieurs reprises de grand bluesman, comme "Rambling On My Mind", de Robert Johnson popularisé par John Mayall & Eric Clapton.
Les mélodies accompagnés de guitares éléctro-accoustiques sont particulièrement tranchantes. Les doigts brutalisants les cordes et le pied tapant furieusement sur la scène rendent le set de Mr Berge suréaliste, bluffant tout les spéctateurs. Dommage que la salle (l'Elispace) ne soit pas approprié pour ce genre de spectacle. Une salle plus petite, plus intimiste et donc plus chaleureuse, aurait donné une ampleur magique à ce set génial.
L'homme repartira sous les applaudissements du public. Pas de problème. Le norvégien a bien chauffé la salle et laisse la place à la légende tant attendue.
Un petite discour de l'un des organisateur du festival, quelques remerciements et c'est reparti.
Chuck Berry, éternel jeune homme de 78 ans, fait son entré. Chemise rouge à paillettes et petite casquette blanche. Le public exulte.
Pas de temps à perdre. le premier titre sera " Roll Over Beethoven ". Le vieux Monsieur a beaucoup perdu et pas mal de fausses notes retentissent, mais le groupe qui l'accompagne corrige merveilleusement ses petites érreurs.
De ma place, je ne voit pas toute la scène. Je ne manque pas une miette du show de Chuck, et de son fidèle bassiste Jim Marsala. Par contre, impossible de voir les deux autres musiciens, dont JM Biger, le batteur. Pas grave, j'irais les voir durant les rappels.
Les chansons s'enchainent au rythme des déanchements du chanteur:" No Particular Place To Go ", " Sweet Little Sixteen " ou " Memphis Tennessee ". L'Elispace est conquit. " Maybellene ", " C'est la vie ", " My Ding-A-Ling ", " Carol ", " Everyday I Have The Blues ", "You Never can Tell" ...
Putain, c'est bon.
Aprés une cinquantaine de minutes, l'un des riffs les plus connus au monde résonne dans la salle. "Johnny B. Goode". C'est l'euforie dans la salle. Le vieu se déhanche. Il a la pêche. Nous aurons même droit à un "Duckwalk" de quelques secondes. La version s'étire sur plusieurs minutes.
Je sens la fin qui se rapproche et me prépare à aller au devant de la scène pour voir le mythe de plus pret.
Chuck Berry, éternel amateur de chair fraiche, invite toute les nanas à monter sur scène et danser avec lui. La sécurité est là pour éviter tout débordement, comme la montée de la gente masculine sur scène. Pas de problème à signaler.
Et c'est entre les jeunes gonzesses qui se trémoussent que Chuck s'éclipsera, doucement, avec élégance.
Il ne nous faudra que quelques secondes pour nous appercevoir qu'il n'y aura pas de rappel.
Le concert aura durée moins d'une heure.
Le public est légèrement surpris mais comprehensif vu l'âge du bonhomme.
Un grand moment à voir en live, même si nous sommes décidement trés loins des 50' et 60' qui l'on popularisé.
Björn Berge - chant, guitare
Chuck Berry - vocals, guitar
Jim Marsala - bass
Emmanuel Boch - piano
Jean-Michel Biger - drums
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