
Pour la troisième année consecutive, la sinistre ville de Beauvais a organisé, dans le jardin du conseil général, un grand
concert gratuit en ce 21 Juin 2006 plutôt ensoleillé.
Cette année, aprés Higelin et Lavillier, c'est au tour du grand Louis Bertignac, et son power trio, de débarquer en
ville.
Un petit kilomètre à pied et nous arrivons dans ce beau parc, ou le monde commence sérieusement à arriver. Bon,
comme d'habitude, nous ratons le début du concert, ainsi que la première partie, Bachibouzouk... ouai bof!
Le parc n'est pas bondé, comme je l'étais imaginé. Quelques gros fans se trouvent collés à la scène, et en retrait, quelques curieux venue en famille. Nous avons ainsi tout le loisir de nous glisser façilement à quelques mètres de la scène.
Mais les fans sont bien là, et se font entendre; enfin, disons que le reste du public est plutôt silencieux.
Le son est trés fort, ce sera le seul bémol de cette formidable soirée.
Apparement, les musicos, sont heureux d'être là, et ça s'entend. Quelques bouteilles sont sur scène et on comprend leur bonne humeur.
Aprés les premiers titres enchainés, et totalement inconnus à mon oreille, c'est au tour de "Je joue", tube de son dernier
album "Longtemps".
Alors là, ça me parle.
Bertignac, cheveux en bataille, t-shirt de pouilleux, fais plaisir à voir. Le sourire sur le visage, celui-ci nous balance ses
chansons avec plaisir et honneté. Aucune trace de lassistude.
Le groupe a l'air solide. Cyril Denis, sosie de Lennon, balançant la replique à un Louis Bertignac chargé comme une pile.
"Audimat", du même album, coécrit avec Carla Bruni, possède quelques riffs emprintés à Hendrix, puis "Maguy, t'arrache pas", parut sur l'album Live "96" en... 1996.
Petite présentations du groupe... qui se vannent gentiment (Bertignac est le grand maigre au gros nez), puis c'est
l'incursion obligatoire dans l'univers de Téléphone, avec un "Cendrillon" bien péchu, agrémenté de nouveaux complets;
Avec le renfort de Christian Martin à la gratte, quatrième pièce indispensable.
Le public est sous le charme. Le groupe, parfaitement rodé, est en communion avec celui-ci
Ils sont à l'aise, se permettant même le temps d'accorder tranquillement leurs instruments pendant que le batteur nous raconte une blague vaseuse.
Introduction de Louis nous racontant qu'entre JL Aubert, Carla Bruni et sa guitare, seul cette dernière lui est resté fidèle.
Et c'est parti pour "Vas y Guitare", on l'on admire tous le talent du guitariste.
Le show se déroule en deux temps. Les chansons et les commentaires entre chaque morceau. Les introductions par un groupe bien alcoolisé, reste des grands moments.
Ainsi, "Les Froleuse" est dédié à "toutes les filles musiciennes (jouant toute de la flûte) et à Carla Bruni, qui devait être là
ce soir mais qui a la chiasse...ou plutôt, un embarras gastrique".
Intelligemment, le groupe n'interprete pas uniquement leur registre mais adapte leur set au public, surtout composé de curieux venue découvrir la bête. Des reprises de classic rock que tout le monde connaient.De "Help" des Beatles,
suivit par "Angie" des Stones... Génial.
"Jack" dédié: "à Jack Lang et aux Jacques mort : Lanzman et bientôt Chirac".
Dédié, du coup, à tous les morts du moment :Raymond Devos et Billy Preston ("c'est bien tombé ce mois-ci, c'est vraiment pas juste).
Une version nickel; tout comme "Ces idées-là", qui viendra aprés pas mal des blah-blah alcoolisés.
La reprise d'Hendrix est obligatoire pour ce guitare héros des 80' :"Red house", suivit d'un "Won't get fooled again"
d'anthologie.
Aprés l'intervention de Louis, nous disant nous disant que sa mort serai une horrible perte et aprés la proposition de
Cyril Denis, de monter l'anus du batteur (bizarre, qui ressemble à une chateigne), le groupe repart sur les chapeaux de
roue avec "Le matin au reveil", chanson de "Bertignac & les visiteurs" enchainé au "Blues suede shoes" de Carl Perkins
et "Helter Skelter" des Beatles. Le tout est génialement interpreté.
On s'attend alors à quelques tube de Téléphone pour conclure le show, mais comme ils nous l'on promis, ce serons
eux les derniers à partir et nous les croyons sur parole....
Le groupe semble accelerer la cadence. "Coeur ouvert " de son album 96 s'enchaine avec "Rendez-vous là-haut" du
dernier album.
"Hygiaphone" résonne alors que la nuit est déja bien là. On a vraiment l'impression que le show durera toute la nuit et on l'éspère.
Petite pause pour la bande, qui reviendra quelques minutes plus tard. Une discution sur le prochain titre à chanter ( "i Will
Survive", "Voila, c'est finis" de Aubert...), quelques compliment envers JL Aubert (Aubert... OUHHHH!!! Nikomouk", Petit
zizi, ... Il c'est vraiment fait greffer?... Il a une patte de poule...), quelques imitations d'animaux... bref, le groupe est à fond
et s'éclate.
"Paint it black" résonne ensuite, suivit de "Don't let me down" des Beatles, bien sûr et "Sous la pluie" du dernier
opus. C'est dingue comme le classic rock s'enchaine parfaitement à ses propre chansons, taillé pour la scène.
"Telephomme" avec son bon gros solo Zeppelinien s'enchaine à un "Wild thing", réclammé par le public et, pour clore le show en beauté, un "Ca (c'est vraiment toi)" d'anthologie.
Ce soir, c'était bien la fête de la musique et bordel, nous l'avons dignement feté. Le groupe quitte la scène aprés un show
de près de trois heures... ou nos gars se sont donné à fond devant un public qui n'était pas acquit. Bravo!
Louis Bertignac - guitare, chant
Cyril Denis - basse, choeurs
Hervé Koster - batterie
Christian Martin - guitare
SetList:
1. Rêves
2- Oubliez moi
3- 2000 nuits
4- Je joue
5- Audimat
6- Maguy
7- Cendrillon (version 2006)
8- Vas y guitare
9- Les frôleuses
10- Help
11- Angie
12- Jack
13- Ces idées-là
14- Red house
15- Won't get fooled again
16- Le matin au reveil
17- Blue suede shoes
18- Helter skelter
19- Coeur ouvert
20- Rendez-vous là-haut
21- Hygiaphone
22- Paint it black
23- Don't let me down
24- Sous la pluie
25- Téléphomme
26- Wild thing
27- Ca (c'est vraiment toi)
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