
Le dernière fois que suis allé au Bataclan, je me suis pris une prune d'une trentaine d'euros. Prévoyant, je me suis garé dans un parking autorisé... à 2Kms de la salle, boulevard Magenta. Aprés une longue marche hasardeuse dans Paris, j'arrive finalement devant la salle. Une longue file d'attente s'offre devant moi. Il est 18 Heures quinze et le guichet ou je doit retirer le billet est censé être ouvert depuis 18 Heures. Mal barré.
Placé derrière les bus de la tournée, j'ai tout le loisir de voir Jerry Cantrell, faire des allés et venus.

Un drôle de monsieur genre clochard, artiste déjanté parcours la file d'attente avec son drôle de vélo, plein d'ampoules clignotantes et de trucs bizarres, demandant de sa voix roque de l'essayer (le vélo, pas lui!). Sympa le mec.
Plus sympa que ces casses couilles de revendeurs de billets qui n'arrete pas de arpenter le trottoir. Bande de gos connards!
19H30, la file bouge enfin, je retire mon billet et direction le balcon. En bas, ça va surement bouger et je suis trop fatigué pour pogoter... enfin, slammer comme on dit aujourd'hui.
Je m'installe à coté de la console de mixage.
Et l'attente commence. Pas de première partie ce qui rend l'attente trés ennuyeuse.
Les chansons s'egrainent. System of Down, et pleins d'autres trucs que je ne connais pas.
Je remarque un petit homme barbu, dans la fosse, qui prend des photos. Il sagit de Zégut, que je voit pour la première fois.
Enfin, du mouvement...
Un technicien de l'équipe, caméra à la main film le public. Bordel, ca va commencer.
Les lumières s'éteignent et le public explose.
La salle, qui affiche complet, voit les trois vétérans entrer en scène, avec leur nouveau chanteur, William Duvall. L'air sympathique, celui-ci n'a pas le coté sombre et ténébreux qu'avait Layne.

La première vague éléctrique me laisse penser que ce soir, nous auront droit à un putain d'évenement. "Rain When I Die", "Them Bones", "Dam That River".
Le groupe reprend les morceaux de "Dirt" avec talent. La puissance des voix et le mélange Duvall et Cantrell nous rappel constament la voix du regretté Staley.
L'illusion est parfaite. Ce soir, nous somme loin de l'Unplugged de 1996. Il y a de l'electricité dans l'air et le groupe reprend "Again", titre de leur dernier album avec Staley au chant. Dans la fosse, ça s'agite mais les pogos sont assez limités.

Devant moi, une nana debout, au premier rang, me cache partiellement la vue en agitant ses bras, en dansant comme danserait une petite conne dans une boite de nuit chicos. Logique d'être debout quant on est au balcon! Putain, casse toi bordel!
Les images glauques qui résume assez bien l'univers du groupe, défilent sans arret. Des croix, des insectes, du coeur malade de leur dernier album, des images de mort et de décomposition... tout y est.
Puis, comme je m'y attendais, les premiers titres de leur dernier album résonnent. "Lesson Learned" est enchainé à "Check My Brain". Je reste assez indifférent à ces chansons, n'ayant pas écouté l'album en question. Le public semble aimer, et même connaitre. D'ailleurs, certains ne connaissent que cet album et n'on jamais entendu parlé de Layne Stayley.

Un petit "Love, Hate, Love" chanté par un public de dingue et nous repartons pour deux nouvelles chansons "A Looking In View" et "Your Decision". Petit passage accoustique obligé. Nous trois gratteux, assis sur de grands tabourets blancs.
"No Excuses", premier extrait de leur chef d'oeuvre "Jar of Fly", puis le single de leur dernier album "Black Gives Way To Blue", qui se conclura par l'image du grand Layne, fumant sa clope, l'index et le majeur dressé. Tonnerre d'applaudissements.
Puis, aprés l'émotion, nous reprennons le show là ou il en était.
Du 100.000 volts qui font saigner nos oreilles. Un "It Ain't Like That" jouissif issu de leur premier album, ou le nouveau chanteur donne particulièrement de la voix suivit de "Acid Bubble".
L'explosion se produira pour un "We Die Young" particulièrement bien envoyé et, aprés "Last of My Kind", c'est "Angry Chair" et "Man in the Box" qui cassent la baraque. Les classiques sont vraiment joués avec talent. Pas de solos du guitare démesurés, pas de superflu. L'essentiel est toujours là.

Le groupe reviendra pour le rappel, meilleur moment du concert. "Nutshell" qui me donne toujours autant de frissons, "Would" titre qui m'a fait connaitre le groupe et "Rooster", comme ce dernier, issu du trés noir "Dirt". Chanson écrit en hommage au père du guitariste, vétéran du Vietnam. Sur l'écran, le clip de la chanson (avec le témoignage de son père) défile.
Parfait pour finir le concert en beauté. Généreux, Alice quitte la salle, aprés avoir balancé tous leurs médiators, set list et baguettes au premiers rangs, comblé.
Satisfait en grande partie du concert (dommage qu'il y est eu tous ses nouveau morceaux!) , je file immédiatement dehors, sous la pluie, à la recherche de ma bagnole. Putain que c'est long 2Kms!
Jerry Cantrell - guitare, chant
Sean Kinney - batterie
Mike Inez - basse
Willia Duvall - chant, guitare
Rain When I Die
Them Bones
Dam That River
Again
Lesson Learned
Check My Brain
Love, Hate, Love
A Looking In View
Your Decision
No Excuses
Black Gives Way To Blue
It Ain't Like That
Acid Bubble
We Die Young
Last of My Kind
Angry Chair
Man in the Box
Nutshell
Would
Rooster
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