
Il fait un temps de chien en ce samedi 21 Novembre 2009; un temps idéal pour un voir le festival de blues le plus interessant du coin :"Blues de traverse". Pour le deuxième weekends consécutif, je me rend donc dans cette petite salle proche de Rouen pour voir l'un des meilleurs groupes psychedeliques americains des années 60 : Big Brother and the Holding Co.
Reformé il y a plus de vingt ans, le groupe est composé de trois survivants: Peter Albin à la basse, Dave Getz à la batterie et Sam Andrew à la guitare rythmique et au chant. Pour completer le tableau, un p'tit jeune en lead et une nana qui remplace l'irremplable Janis.
Arrivé sur place vers 20 Heure 30, je choisis une place au milieu des gradins.
Le décor psychédélique, constitué de bulles de couleurs projetées sur les murs, donne tout de suite le ton.
L'orateur habituel arrive pour nous annoncer que le mois de mars sera chargé. Johnny Winter mais aussi Manfred Mann Earth Band seront présent. Chapeau.
Il nous présente également Big Brother en quelques ligne et en quelquers mots, Annabel, la premières partie, aussi talentueuse qu'agréable à regarder.
La jeune femme arrive sur scène et c'est vrai, elle est plutôt canon.
Celle-ci, seul avec sa guitare électro-acoustique, s'installe sur un tabouret au milieu de la scène.
Le set qu'elle nous présente n'est composé que de chansons de Joan Baez, histoire de nous plonger dés le départ dans la magie des 60'.
Et là, c'est la choc. Nous restons tous littéralement scotchés à nos sièges, aucun murmure dans la salle, suspendu à ses lèvres. La voix de la dame est la même que celle de Joan Baez, une pureté inégalée. Moi qui ai honteusement raté le concert de la vrai Joan Baez le mois dernier à Amiens, suis comblé.
Nous avons vraiment l'impression de voir la dame, comme elle l'était dans les années 60, au coté de Bob Dylan et quelques autres légendes.
Le repertoire de la chanteuse sera ainsi mise à jour et quelques pépites nous serons interpretés magistaralement, chaque chansons étant agrémentés d'anecdotes sur l'histoire et les origines de celles-ci. Ainsi, j'apprend que "Diamonds & Rust" est né de la rancune que Baez a eu envers Dylan, alors qu'elle était dans le creu de la vague.
Des chansons archi connus mais aussi des plus rares comme "Joe Hill", toujours interpreté avec justesse et émotion.
Pour les deux derniers morceaux, la chanteuse délaissera sa gratte pour nous chanter à cappela, et avec le public, quelques titres comme "Donna Donna", repris par notre cloclo nationnal et, en rappel, le toujours émouvant Amazing Grace.
Génial.
La jeune femme repartira sous les applaudissements, un bouquet de fleurs à la main, offert par l'organisateur de la soirée, visiblement touchée.
Les lumières se rallument. Je papote avec le p'tit vieu placé à coté de moi.
A quoi peu ressembler "Big Brothers", quarante ans aprés?
La réponse ne se fait pas attendre. Le groupe culte tant attendu entre en scène et attaque directement par "Down on me", la chanson qui m'a fait connaitre Janis. Et là, c'est le choc. Le timbre de voix de la nouvelle chanteuse est exactement la même que celle de Janis. Aussi tranchant qu'une lame rouillée. S'en est troublant. Le look de la chanteuse et son gabarit son ausi semblable, ce qui n'arrange rien.
Autour de la chanteuse, les trois membres survivant tentent tant bien que mal de suivre le tempo. Et quant au p'tit jeune propulsé en Lead à la place vacante laissé par James Gurley, il est visiblement doué et rapide, ce qui contraste avec nos trois vétérans.
Le groupe continu avec "Combination of the Two" et "I Need a Man to Love", les deux premiers titres de "Cheap Trills".
Bridget Davies, copie conforme de Janis, joue son rôle à la perfection, avec autant d'intensité que le faisait son ainé. Les trois vétérans s'en sortent bien. Il est vrai que certainnes chansons sont un peu molassonnes mais le spectacle reste sensass'.
Quant à Ben Nieves, le jeune guitariste est un peu hors jeu. Celui-ci, incontestablement trés bon, ce la joue un peu trop perso, nous livrant des solos un peu trop ... prononcés.
Sam Andrew, sympathique chanteur et guitariste, a un peu perdu en technique, mais celui-ci reste à la hauteur. C'est lui qui est le leader du groupe, s'exprimant dans un français hésitant.

La bande a l'air de bien s'entendre. Le show est principalement constitué de chansons du groupe avec deux ou trois titres de la carrière solo de Janis.
Ainsi nous aurons droit au magnifique et inévitable "Summertime" de Gershwin, "Piece of My Hear" mais aussi des titres comme "Me and Bobby McGee", parut sur son album solo "Pearl".
Bridget véritable clone de Janis, a le même tic que la chanteuse. Elle ne quitte pas sa bouteille du concert. Mais aujourd'hui, c'est de la crystaline qu'elle contient. Les temps changes...
Au bout d'une dizaines de chansons et 1 heure 30 de concert, le groupe s'éclipse. Pas de rappel pour les musiciens, mais seul, la chanteuse reprend le micro et tout le monde sait se qu'elle chantera.
Un "Mercedez benz" possedé par l'âme de la défunte chanteuse, hurlé à un public conquit. Elle rejoindra le reste du groupe, non sans avoir eu un jolie bouquet de fleurs de la part de l'organisation. A Cléon, on prend soin de nos artistes.
Rendez-vous à l'exterieur pour une p'tite séance d'autographes sur mon exemplaire de "Cheap Trills". Génial.
Je sors de la salle contant d'avoir vu enfin le groupe, même si je suis légèrement déçu de ne pas avoir entendu quelques classiques comme "Cry Baby" ou "Try (Just a Little Bit Harder").
1er partie:
Annabel
Big Brother and the Holding Company:
Mary Bridget Davies - chant
Peter Albin - basse
Dave Getz - batterie
Sam Andrew - guitare
Ben Nieves - lead guitare
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